Les
deux randonneurs américains arrêtés le 31 juillet 2009 et condamnés à 8 ans de
prison le 21 août dernier seront-ils bientôt libres ? C'est en tout cas le
scénario envisagé si l'on en croit les propos tenus par le président M.
Ahmadinejad à l'occasion d'une interview accordée à la chaîne américaine NBC
devant être diffusée ce 13 septembre.
Massoud
Shafii, l'avocat des deux américains, a pour sa part affirmé à l'AFP avoir été
prévenu ce mardi par les autorités iraniennes que ses clients seront libres de
leurs mouvements dès qu'ils auront payé la caution qui leur a été attribués,
laquelle s'élève à 500 000 $ chacun.
Un
conseiller de la présidence iranienne à Téhéran a quant à lui confirmé à l'AFP
la libération des deux détenus "dans les prochains jours".
Pour
l'instant, l'ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains en
Iran, a indiqué qu'elle cherchait toujours à confirmer l'information.
Cette
évolution n'est guère surprenante dans la mesure où elle s'inscrit dans la
continuité de la ligne de conduite de Téhéran pour ce genre d'affaire. En effet
il aurait été impossible pour le régime iranien de disculper les deux jeunes
gens et ce, en raison d’impératifs idéologiques. Leur condamnation à huit
années de réclusion n’était dès lors qu’un coup de bluff : l’occasion
était trop belle pour ne pas faire un pied de nez à l’adversaire historique du
régime tout en l’humiliant au passage en lui soutirant 1,5 millions de dollars
(si l’on fait le bilan des montants versés pour les trois randonneurs).
Dans
cette affaire, le régime iranien se sent victorieux comme à chaque fois qu’il
croise le fer avec les puissances occidentales. Mais plus largement, l’effondrement
des relations économiques inhérents à la dégradation du climat politique est-il
réellement une victoire pour la population du pays ?
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